La civilisation maya aurait connu des périodes de productivité ralentie et, au final, aurait disparu à cause d'un cycle solaire de 206 ans.
Pour arriver à cette conclusion, David Hodell et ses collègues sont allés au coeur de l'ancienne civilisation maya, au nord de la péninsule de Yucatán au Mexique. Là-bas, ils ont enfoncé un tube étroit dans le lac Chichancanab pour y puiser une "carotte" de sédiments. Ces derniers, dont les plus vieux ont 2600 ans, sont très bavards sur l'histoire du climat parce que le lac est saturé de gypse. De fait, ce minéral très commun est précipité lorsque l'eau s'évapore. C'est-à-dire que de grandes quantités de gypse trahissent... un manque d'eau.
Si les sédiments disent vrai, des sécheresses importantes seraient apparues à tous les 208 ans. Or, le Soleil aurait lui-même un cycle de 206 ans. À tous les 206 ans, en effet, il y a un accroissement d'atomes radioactifs comme le carbone-14 et les chercheurs croient que cela est dû à un accroissement de l'activité solaire. Au summum de ce cycle, croient-ils, notre astre se réchaufferait d'un dixième de degré. Bien que minime, cette hausse de température aurait eu des effets importants sur les Mayas. De fait, rapportent les géologues dans le dernier Science, des travaux archéologiques montrent que les Mayas ont construit moins de bâtiments ou abandonné leurs villes au summum de ce cycle solaire. De même, leur étrange disparition 900 ans après Jésus-Christ correspondrait à un pic de ce cycle bicentenaire.
Les auteurs ne savent pas encore comment d'aussi petites variations de température ont pu avoir de telles conséquences. Mais ils cherchent déjà, et finiront bien par trouver la raison de cette étrange corrélation entre le Soleil et la fin des Mayas