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FRobert H.

J'étais dans un tunnel, voyageant à une très grande vitesse vers une lumière qui n'avait pas grande importance à ce moment-là. Dans mon travail, je volais fréquemment en avion et j'avais participé à des courses automobiles, ce qui me permettait de me rendre compte que la vitesse à laquelle je voyageais dépassait de loin tout ce que j'avais connu ; et elle augmentait sans cesse. Les murs du tunnel étaient un brouillard, mais lorsque j'ai regardé avec plus d'attention, j'ai réalisé que ce tunnel dans lequel je volais à cette vitesse invraisemblable était composé de planètes ; des masses solides, brouillées cependant par la vitesse et la distance. Il y avait aussi un son terrible. C'était comme si tous les plus grands orchestres du monde jouaient en même temps ; il n'y avait pas de mélodie mais c'était très fort, puissant et quelque part apaisant. C'était un son rapide, mouvant, comme quelque chose que je pourrais me rappeler, très familier, juste quelque part dans ma mémoire.

Soudain j'ai eu très peur. Je n'avais aucune idée de l'endroit où je me trouvais, j'étais emporté à une vitesse incroyable et rien dans ma vie ne m'avait préparé à cette aventure. Au moment où je réalisais que j'avais peur, une présence m'atteignit ; pas physiquement, mais par télépathie. C'était une présence calme et douce qui a dit : "Allez, allez, tout va bien, relax". Et cette pensée transférée en moi eut un effet calmant, immédiat, de loin le plus puissant de tout ce que j'avais connu dans ma vie de stressé.

Je me dirigeais vers cette immense lumière à la fin du tunnel, mais à l'instant où j'allais y pénétrer, tout devint noir. Lorsque je ferme les yeux dans une pièce sombre, j'ai toujours la sensation de voir. J'ai aussi la sensation du toucher et celle d'avoir un corps. Le noir dont je parle était total sans aucune sensation. Ma conscience ÉTAIT simplement. J'existais, mais sans aucune sensation ailleurs. C'était absolument terrifiant. Cela a duré un moment, comme une journée entière. Alors mes sensations ont commencé doucement à revenir et j'ai compris qu'elles étaient uniquement positives. Il n'y avait plus aucune douleur dans ma jambe, ni aucun inconvénient mental ou physique. Il y avait à la place la paix, la joie, l'harmonie et la lumière. Oh quelle lumière c'était ! Je me rendais de plus en plus compte de sa présence, c'était une lumière dorée, et argentée et verte et remplie d'amour. Alors que ces sensations se stabilisaient, et cela me semblait cent ans parce dans cette place il n'y avait pas de précipitation, je découvris un Etre assis à côté de moi. Il portait une robe blanche et était la paix même. C'était celui qui m'avait rassuré pendant les derniers instants de mon voyage, je le sus d'instinct. Et il me rassurait encore. Je savais qu'il aurait pu être tous les amis que je n'ai jamais eus et tous les guides et professeurs dont j'aurais pu avoir besoin un jour. Je savais aussi qu'il serait là si jamais j'avais besoin de lui. Mais comme il en avait d'autres à surveiller, je devais prendre soin de moi aussi bien que je le pouvais.

On était assis côte à côte sur un rocher, surplombant le plus beau paysage que j'aie jamais vu. Les couleurs étaient hors de ma connaissance, d'un éclat dépassant tous mes rêves, de composition exceptionnelle. C'était extraordinairement agréable et il n'y avait pas de pression, mon ami me connaissait et m'aimait mieux que jamais je n'aurais pu me connaître et m'aimer moi-même. Je n'ai jamais ressenti une telle radiance, et une telle paix. "C'est vraiment quelque chose, n'est-ce pas ?" s'exclama mon ami, parlant de la vue. J'étais assis confortablement avec lui et admirais dans un silence indescriptible. Il dit "Nous pensions t'avoir perdu un moment" (…) Pendant que j'étais toujours en train de m'émerveiller sur ce que je contemplais, mon ami me suggéra qu'il serait temps d'y aller. Devenant moi aussi agité, j'acquiesçai. IMMÉDIATEMENT, nous changeâmes d'endroit. Nous écoutions maintenant un chœur d'Anges en train de chanter. Ils chantaient la plus adorable et la plus extraordinaire musique que j'aie jamais entendue. Ils étaient tous identiques, tous aussi beaux les uns que les autres. Lorsque leur chant prit fin, "l'une" d'eux vint vers moi pour m'accueillir. Elle était exquise et j'étais extrêmement attirée par elle et je réalisais alors que mon admiration pouvait seulement s'exprimer de façon totalement non physique, comme avec un petit enfant. J'étais embarrassé par mon erreur, mais ce n'était pas grave. Tout était pardonné dans cette place merveilleuse.

(…) Le sentiment que je devais partir se transforma en certitude puis en terreur. Mon appréhension fut confirmée lorsque mon guide me dit clairement qu'il était temps pour moi d'y aller, mais que je devais me rappeler que cette place était toujours ma maison, et que j'y retournerais un jour prochain. Je lui dit qu'il m'était impossible de retourner dans cette vie en bas après cette expérience, mais il me répondit que je n'avais pas le choix, que j'avais encore du travail à faire. J'ai protesté, prétextant que les circonstances de ma vie étaient devenues telles que je ne pouvais plus continuer et je fus consterné à la pensée de toute la douleur mentale et physique qui m'attendait. Il me demanda d'être plus précis et je me rappelai une période de ma vie au cours de laquelle j'avais eu de grosses difficultés. Instantanément, je ressentis totalement les émotions de cette époque. C'était presque insupportable. Alors, avec rien de plus qu'un simple geste, la douleur disparut pour être remplacée par un sentiment glorieux d'amour et de bien-être. Ce processus fut répété plusieurs fois selon les différentes étapes de ma vie au cours desquelles j'eus des difficultés. Mon ami alors me montra que je pouvais faire cet exploit invraisemblable moi-même. Il me fit comprendre qu'il n'y avait aucune discussion possible sur mon retour. Les règles étaient les règles et je devais m'y conformer, il n'y aurait aucune exception pour moi et l'attendrissement sur soi n'était pas une forme d'expression acceptable. En un instant, tout disparut et je me réveillais dans la salle de réanimation.

 

FNancy

Pendant trois jours, je n'ai cessé de faire des aller et retour dans le tunnel au bout duquel je voyais cette Lumière. La première fois, cela m'a paru vraiment étrange parce je me suis vue soudainement... du plafond. Je voyais mon corps allongé dans le lit de ma chambre et ma mère assise à côté. Je me suis dit : "c'est bizarre parce que je suis dans le lit et en même temps je suis là". Ensuite, je me suis détournée et j'ai traversé ce tunnel à une vitesse incroyable avec son très aigu. Arrivée au bout, j'ai rencontré trois Etres de Lumière. Je ne comprenais rien mais j'essayais, comment dire, de me stabiliser en face d'eux. "Ok, je suis morte, où sont les anges ?" Ils me répondirent en pensée : "pour toi, nous n'avons pas besoin de ressembler à des anges puisque tu ne crois pas aux anges". Et j'ai ri parce qu'en même temps je savais au plus profond de moi-même que c'étaient des anges, des vrais. C'était comme une pensée, une certitude qu'ils m'avaient transmises. En les "regardant", j'avais l'impression qu'ils constituaient le comité d'accueil. Ils ressemblaient à des flammes de bougie. Mais je ressentais aussi que chacun d'eux possédait sa propre personnalité, qu'ils étaient parfaitement distincts l'un de l'autre. Je ne voyais pas de visages mais je sentais leur personnalité, l'essence de leur être. On ne parlait pas, tout passait par télépathie. Et je savais que c'étaient des anges ou plus précisément des Etres de Lumière avec une conscience propre, tout comme la nôtre. Ensuite, je me suis vraiment retrouvée dans la Lumière Blanche, celle dont tout le monde parle, celle qui vous enveloppe d'un amour infini où chaque atome de votre âme vibre d'amour passionnel. Fondre dans cette lumière, c'est un peu comme rentrer à la maison, rentrer dans l'amour inconditionnel. C'est mon expérience de Dieu. Ma vie a commencé à défiler en trois dimensions. C'était aussi réel que de parler avec vous en ce moment. Ressentir les effets de vos actes sur les autres vous fait comprendre ce que vous êtes vraiment. Puis j'eus la question : "Nancy, que veux-tu ? Rester ici ou bien retourner ?". J'avais deux filles et un garçon en bas âge mais je ne voulais pas retourner. Je voulais rester. Pouvez-vous imaginer une chose pareille ? Abandonner mes enfants ? Mais c'était tellement merveilleux. Les mots ne peuvent traduire ce que je ressentais. J'ai demandé alors : "Si je reviens, est-ce que cela fera une différence pour ma famille ? et Il m'a dit : "Oui, pour ton fils". Alors je suis revenue pour lui.

 

FDovan

Pendant ce temps, trois entités m'apparurent : l'oncle qui m'avait élevé, mon père véritable et mon jeune frère. Il me fut dit que l'on prendrait soin de mon corps jusqu'à ce que j'aie pu faire un choix (je ne compris pas immédiatement cette remarque). Avec la rapidité de la pensée (le temps et l'espace disparaissent dans ce monde), je me retrouvai soudain dans un grand espace. Celui-ci avait quelque chose d'indescriptible, il était à la fois limité et pourtant comparable à un horizon qui recule sans cesse. Il régnait là une lumière légèrement teintée de vert, tamisée, mais ni porte ni fenêtre, ni la moindre ouverture. Tout respirait pourtant une atmosphère de calme, de paix et, surtout de parfait amour. Mes sens ne formaient plus qu'un. Je ne peux mieux décrire cela qu'en parlant d'un être total (du verbe être).

Soudain, je ressentis de l'angoisse. Mon frère me dit : "Ne crains rien, sois sans angoisse". Je répondis : "Bien, je n'ai plus d'angoisse". A quoi il me fut répondu : "Ici, il n'y a plus de masques derrière lesquels t'abriter, nous connaissons toutes tes pensées, tes états d'âme, tes sentiments".

En fait, nous ne prononcions aucun mot et communiquions exclusivement par télépathie. Il m'était également transmis qu'ici on ne jugeait ni ne condamnait ; le seul qui jugeait, c'était moi-même. Personne ne fait notre évolution à notre place, ni ne nous oblige à quoi que ce soit. C'est une évolution qui progresse de soi-même, en conformité logique avec notre cheminement personnel, selon des lois cosmiques de cause et d'effet.

L'espace était rempli d'autres entités, qui me semblaient toutes asexuées et qui suivaient des sortes de cours, par petits groupes. Je compris que si l'on pouvait assimiler cet enseignement, il était possible de ne pas subir d'autres incarnations. La question n'était pas, comme j'aurais pu le croire, de "s'affranchir de la matière" ; habiter ou non, à nouveau, un corps physique ne relevait pas d'un système de "mieux" ou de "meilleur" mais concernait uniquement l'évolution propre à chacun.

Du peu de souvenirs exprimables qu'il me reste, je dirais qu'il existe une hiérarchie de sphères (de niveaux de connaissance), à l'intérieur de laquelle les entités inférieures ne peuvent entrer en contact avec les entités supérieures, mais où le contraire est possible.

Lentement, je fus conduit en un endroit, tout autour duquel tournaient des entités. Au milieu de celles-ci s'en trouvaient trois dont je ressentis qu'elles devaient être très sages. On m'interrogea sur différentes choses. Par exemple, on me demanda si je pensais déjà en quatre dimensions ; ou si je connaissais le monde de la couleur et des sons ; ou bien si je savais s'il existait des mondes dans les mondes ; et encore d'autres questions qui dépassaient mon entendement. L'atmosphère était paisible : respect pour ce que tu es, compréhension pour les petitesses humaines, ni jugements ni condamnations.

Je vis que l'on doit passer par tous les stades pour atteindre le but final : la perfection, le divin, la communion avec… comment dire ? l'énergie primaire ? C'est difficile à nommer, je ne trouve pas les mots. A moi, il fut donné le choix de terminer cette incarnation ou de poursuivre, c'est-à-dire de mourir avant de connaître une nouvelle incarnation. Il me fut donné de comprendre qu'en raison de mon suicide, cette réincarnation serait  plus lourde. Aucune pression n'était exercée sur moi. C'était comme ça. Je passai en revue mes vies antérieures qui m'étaient montrées par flashs et je sus celles qui allaient suivre.

Je compris qu'il était indispensable, pour atteindre le but, de ne pas sauter les étapes. Tout doit être compris et chaque étape intégrée en son temps, pour que puisse se révéler la vision de la totalité. Le sentiment d'amour qui se dégageait de toute l'expérience était si grand, qu'il est hors de question de l'exprimer par des mots.

….

Finalement, on m'a fait comprendre que j'allais mener cette vie jusqu'au bout, et qu'il ne fallait pas briser le lien qui me reliait à mon corps : une espèce de corde imaginaire, bleu argenté. Lorsqu'on décède, on brise cette corde, séparant l'esprit du corps. Ce n'est qu'à ce moment là qu'on est vraiment mort.

 

FUne petite fille

Je les ai entendus dire que mon cœur s'était arrêté, mais j'étais au plafond, en train de tout regarder. De là-haut, je pouvais voir tout ce qui se passait. Je flottais près du plafond ; c'est pour ça que, quand j'ai vu mon corps, je ne me suis pas rendu compte que c'était le mien. Je suis sortie dans le couloir et j'ai vu ma mère en train de pleurer. Je lui ai demandé pourquoi elle pleurait mais elle ne pouvait pas m'entendre. Les docteurs pensaient que j'étais morte.

Alors, une belle dame était arrivée pour m'aider parce qu'elle savait que j'avais peur. Elle m'a emmenée dans un tunnel et on est arrivées au ciel. Il y avait des fleurs merveilleuses. J'étais avec Dieu et Jésus. Ils ont dit que je devais repartir pour retrouver ma maman parce qu'elle était bouleversée. Ils ont dit que je devais finir ma vie. Alors je suis revenue et me suis réveillée. Quand nous avons vu la lumière, j'ai été très contente. Pendant longtemps, j'ai voulu y retrouner. Je veux retourner à cette lumière quand je mourrai.

 

2) Les investigations scientifiques

F La révolution quantique a rendu la science subtile (extraits de "Réapprivoiser la mort" de Patrice Van Eersel).

 

… Du point de vue de la logique la plus stricte, la grande révolution de notre vision scientifique du monde - celle de la mécanique quantique, qui date de la fin des années vingt - est, jusqu'à présent, passée inaperçue du grand public, mais aussi de la plupart des philosophes, des responsables politiques, voire des scientifiques. Depuis les années 20, et plus précisément depuis l'année 1927, la science occidentale a officiellement admis ce que le physicien Bernard d'Espagnat appelle une incroyable "dématérialisation de la matière", et cela change de fond en comble le regard que nous posons sur le monde. Il s'agit d'une représentation de l'énergie qui pulvérise notre vision du monde, puisque la matière n'y est plus objet, mais relation probable, intégrant observateur et observé dans un même jeu, et qu'elle se comporte comme si elle était l'expression d'un "autre ordre", hors de l'espace et du temps et fondamentalement non représentable.

L'éventualité de l'existence d'un "ailleurs" d'un autre ordre que le monde - bien que ce dernier dépende de lui - est redevenue légitime et plausible.

 

F Oser franchir le mur de la lumière (extraits de "Réapprivoiser la mort" de Patrice Van Eersel).

 

Régis Dutheil, médecin, docteur en physique théorique, professeur à l'université, chercheur à la prestigieuse Fondation Louis de Broglie, enseigne la biophysique. Passionné par l'enceinte fascinante qui clôt l'univers : la frontière de la lumière, il décide d'aller voir derrière le mur de la lumière, franchir cette frontière interdite, du moins en théorie, par les mathématiques…

En théorie pure, l'au-delà de la lumière est une zone où nos concepts ne fonctionnent plus. Régis Dutheil va découvrir de l'autre côté de cette frontière fantastique un monde dans lequel l'homme retrouverait des sensations des plus familières, comme si une partie de lui-même y vivait déjà en permanence. De quelles sensations s'agit-il ? Et bien quelle est cette capacité qui nous permet de nous promener instantanément à travers le temps et l'espace sans que personne ait jamais pu localiser sa "machinerie" ? Notre mémoire ! Et derrière elle ? Notre conscience, notre esprit !

 

Ses recherches sur le tachyon (du grec takhus : rapide), une particule aux vitesses infinies lui ont permis d'explorer l'Ailleurs d'Einstein, par la découverte d'une équation, permettant d'appréhender un autre espace-temps, situé de l'autre côté de la lumière, un véritable champ de matière tachyonique, doté de ses propres lois et de sa propre existence. Ainsi est née la théorie de la relativité superlumineuse :

 

… La théorie de la relativité étendue aux particules superlumineuses aboutit à une vision tripartite de l'univers :

- l'univers sous-lumineux où le temps s'écoule, régi par la séparabilité et la causalité,

- l'univers superlumineux où le temps ne s'écoule plus, régi par l'instantanéité, l'éternité, la non-séparabilité, l'a-causalité,

- l'univers lumineux ou mur de lumière, frontière séparant les deux univers précédents. Le calcul montre que les photons qui constituent cet univers sont sans doute formés d'une partie sous lumineuse et d'une partie superlumineuse. Dans cet univers, le temps vécu par les photons serait toujours nul, ni spatial, ni temporel. Cet univers lumineux serait sans doute l'interface des deux autres univers.

 

… La conscience serait formée de matière superlumineuse, d'un champ de matière tachyonique, de particules superlumineuses situées au-delà du mur de la lumière et associées à un espace-temps dont les propriétés spatio-temporelles sont radicalement différentes de celles que nous connaissons. D'après cette hypothèse, chaque être humain, porterait, abriterait en son sein, une partie, une parcelle de l'univers superlumineux qui, avec son champ de matière superlumineuse aux propriétés inhérentes, représenteraient la conscience véritable.

 

… Au moment de la mort, la conscience traverserait le mur de la lumière pour passer à l'extérieur du trou noir dans l'autre partie de l'univers : le monde superlumineux. En traversant le mur de la lumière, la conscience s'imprègne de particules lumineuses, elle devient lumière elle-même, au contact des photons. Elle ne peut dès lors percevoir l'extérieur que comme obscur puisqu'elle est devenue lumière elle-même. Ce phénomène serait à l'origine de l'impression de traverser une zone d'espace obscur. Certains témoins insistent d'ailleurs sur la vitesse à laquelle ils se sentent emportés : accélération normale car ils sont à la vitesse de la lumière.

Une explication détaillée des différentes phases de la NDE peut être fournie par le modèle de conscience superlumineux. La facilité avec laquelle on peut rendre compte des divers stades de l'expérience suffit à démontrer l'efficacité de ce modèle. On peut, en fait, diviser l'expérience en deux grandes étapes :

Au cours des premières phases de la NDE (phases 1 à 4 dans le profil type de Raymond Moody, appelées phases autoscopiques par K. Ring), les liens qui retiennent la conscience dans le monde sous-lumineux, les interactions cortex cérébral/conscience, cessent les uns après les autres. Il en résulte pour les défunts la très curieuse sensation de sortir de leur corps, associée à une impression de bien-être, très normale puisque, délivrée du corps, la conscience cesse de recevoir les influx douloureux liés à la vie physique sous-lumineuse.

Au cours des phases suivantes (5 à 10 dans le modèle de Moody, ou phases transcendantales), la conscience franchit le mur de la lumière (la zone obscure) et aborde le monde superlumineux où elle est assaillie par des impressions ineffables.

 

… Assez curieusement, les propriétés superlumineuses évoquent celles que toutes les grandes religions attribuent à leurs dieux : ubiquité et éternité. Ainsi, le bouddhisme souligne-t-il que les notions de passé, présent et futur ne sont qu'illusion et que le sage en extase peut appréhender instantanément tous les événements.

 

F Des médecins enquêtent sur les NDE (Extraits de "Enquête sur l'existence des anges gardiens" de Pierre Jovanovic).

Michael Sabom appartient à l'élite qui regroupe les meilleurs médecins des États-Unis. C'est un vrai scientifique, l'un des membres de la génération de cardiologues "haute technologie" maniant les systèmes informatiques et les fibres optiques. Un concours de circonstances l'amena à enquêter scientifiquement lui-même sur ces expériences dont il ne croyait pas un mot, ne voyant là qu'une invention d'une nouvelle presse à sensation.

Son enquête recensera les témoignages de sujets ayant été déclarés morts en phase opératoire par l'équipe chirurgicale.

Ce qui persuada Michael Sabom de l'authenticité des NDE furent les descriptions de ce qu'il appelle les rescapés dits "autocospiques". Au début, lorsque l'évidence et les dizaines de témoignages lui crevaient pourtant les yeux, il s'était drapé dans son intégrité scientifique, n'hésitant pas à affirmer que les états décrits par ces patients provenaient d'un magna chimique (endorphines, anesthésiants, etc.) provoqué par le cerveau au moment du trépas.

L'explication du magna chimique aurait parfaitement tenu et tout le monde l'aurait acceptée sans discuter, s'il n'y avait eu ces témoignages de décorporation aussi hallucinants que réels et surtout vérifiés qui ont littéralement époustouflé certains chirurgiens.

 

Comment un agriculteur ou un enfant de 4 ans qui n'avaient jamais vu une salle d'opération de près avant leur accident pouvaient-ils décrire avec une précision digne d'un étudiant en médecin, les différentes phases de l'intervention (les boutons sur lesquels les chirurgiens ont appuyé, les flacons - couleurs, formes - pris par les assistants, la phase de réanimation dans ses moindres détails, le grain de beauté de l'infirmière à côté de son chignon ?

Soyons honnêtes : est-il franchement possible d'imaginer qu'un malade, allongé sur une table d'opération, les yeux fermés, nu, le corps charcuté à coups de scalpel, la plupart du temps dans le coma, ou sous anesthésiants puissants, puisse expliquer comment il a été sauvé, transporté et opéré aussitôt après sa réanimation ? La toute première réaction de ces "rescapés" consiste d'ailleurs à incendier, voire à insulter le médecin et la phrase "pourquoi m'avez-vous ramené, j'étais si bien là-bas" a choqué plus d'un anesthésiste.

… Par la suite, divers médecins et chercheurs scientifiques confirmèrent en même temps ou plus tard par les résultats de leurs travaux la réalité d'une NDE.

… Erlendur Haraldsson et Karl Osis ont même réalisé une enquête rigoureuse auprès de plusieurs centaines de médecins et infirmières, d'abord en Inde et ensuite aux États-Unis, pour déterminer l'effet des croyances religieuses et du cadre culturel sur ces expériences. Résultat de leurs investigations, les témoignages sont strictement identiques et les deux enquêteurs concluent, du bout de la plume pourtant, que leur découverte les ont remplis d'espoir parce que les récits "fondés sur les observations de plus d'un millier de médecins et d'infirmières venaient appuyer le concept de la survie (…) et donnaient fortement à penser qu'il existait bien une vie après la mort ; d'ailleurs aucune autre hypothèse ne pourrait mieux expliquer les données recueillies.

 







LE MONDE DE L'ETRANGE