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Expérience de mort imminente


PARVENUES AU SEUIL DE LA MORT,DES MILLIONS DE PERSONNES RACONTENT AVOIR QUITTÉ LEUR CORPS ET VISITÉ D'AUTRES MONDES. CELA PROUVE-T-IL QUE LA VIE EXISTE APRÈS LA MORT, OU S'AGIT IL SIMPLEMENTDES SOUBRESAUTS D'UN CERVEAU À L'AGONIE ?


Qu'est-ce qu'une É.M.I. ?

Le Dr. Raymond Moody a rassemblé dans son livre de 1976, (La vie après la vie, Robert Laffont, 1977) 150 récits d'Américains ayant échappés à la mort et rapportant des souvenirs similaires d'un voyage qu'ils auraient fait pendant leur coma. Ce livre a été une révélation pour bien des personnes qui avaient vécu une expérience similaire et que l'on nomme Témoins.

On en a tiré un modèle-type (ou syndrome), appelé É.M.I. Expérience de mort imminente (en anglais N.D.E. Near Death Experience ) et qui comprend : le danger de mort (DM), la sortie hors du corps (SHC), la traversée du tunnel débouchant sur une Lumière-Amour (TLA), le panorama de vie (PV), la connaissance totale (CT), la rencontre d'entités, d'éléments paradisiaques ou de messages (EPM), la frontière non-franchie et le retour accepté ou subi, (FR), puis un changement de vie positif (CV). Cette vie désormais vouée à l'amour inconditionnel et au service est la caractéristique de l'ÉMI.

Des récits similaires avaient déjà été rapportés par Platon, Plutarque, Bède, le pape Saint Grégoire le Grand, Heim, etc. De plus ils correspondent à ce qu'enseigne le Bouddhisme tibétain dans ses livres sur le Bardo-Thödol (intervalle entre les réincarnations).

L'étude des ÉMI provoque déjà des transformations considérables (individuelles, scientifiques, médicales, sociales) et la recherche va faire reconnaître cette possibilité et son importance.

On doit rapprocher les expériences de NDE des récits du "voyage" des initiés au Bwiti, abstraction faite des éléments d'origine purement culturelle, les visions et les changements qui s'opèrent dans la vie de la personne sont similaires.

De très nombreuses personnes ayant frôlé la mort à la suite d'accident grave ou d'une noyade, des personnes sous anesthésie à la Kétamine décrivent une expérience extraordinaire qui les marquera pour le restant de leur vie.

"je quitte mon corps, je flotte au dessus de lui, je le vois, je vois les secours (les chirurgiens) autour de lui.

Puis je suis happé par un tunnel très sombre, au bout, il y a une lumière éclatante. Je ressens une émotion intense.

Je vois défiler toute ma vie. J'en revois des événements très précis, je découvre leur vrai sens.

Des gens (des saints, Dieu) me parlent, me posent des questions sur ma vie, je discute avec eux...

Enfin, je décide de revenir.

Depuis que j'ai vu l'autre côté, (que je suis revenu du royaume des morts), je suis changé, j'ai compris le sens de ma vie. Je n'agis plus comme avant."

Cette expérience revêt, suivant les personnes, un caractère plus ou moins mystique, mais les grandes lignes restent les mêmes.

Philippe Chambon dans l'article "COMA, aux portes de la mort... Ce qu'ils ont vu". (Science et vie N° 962. Novembre 97) précise:

"Les chercheurs ont établi une liste de critères permettant de caractériser les NDE:

sensation de quitter son corps

passage à travers un tunnel ou un espace obscur

émotions intenses

perception d'une lumière mystérieuse

perception d'un discours du type "ton heure n'est pas encore arrivée"

rencontre de personnages familiers ou de figures religieuses

impression de clairvoyance

défilement de la vie en accéléré

atteinte d'une frontière

décision de retourner dans son corps

enfin réintégration corporelle.

Cinq de ces sensations réunies suffisent à caractériser une authentique NDE."

Ces visions intervenaient fréquemment sous anesthésie à la Kétamine (qui n'est plus utilisée depuis la fin des années 80) or l'étude de son action (Karl Jansen) montre qu'elle se fixe sur les récepteurs neuronaux NMDA: N-méthyl-D-aspartate et les bloque. Les récepteurs NMDA sont normalement activés par une molécule naturelle: le glutamate.

"Or le glutamate est le neurotransmetteur excitateur le plus important du système nerveux central. Les neurones à glutamate sont essentiellement situés dans le cortex et dans l'hippocampe, formation cérébrale impliquée dans les processus de mémoire et dans les émotions, qui intègre les signaux en provenance de nombreuses parties du cerveau. Le glutamate joue un rôle vital dans tous les processus cognitifs auxquels participe le cortex: la pensée, la mémoire et la perception. Ce récepteur est notamment impliqué dans ce que l'on appelle la potentialisation à long terme, phénomène lié à la mémoire.............

D'autres neurotransmetteurs ont été longtemps soupçonnés d'être à l'origine des NDE: les endorphines. Ces molécules proches de l'opium sont sécrétées en abondance dans les états de mort imminente. Mais elles ne provoquent ni hallucination ni dissociation. Sans être directement à l'origine des NDE, les endorphines sont plus probablement impliquées dans la félicité qui les accompagne généralement. De plus les endorphines semblent bloquer les cellules inhibitrices de l'activité de l'hippocampe. Dans la mesure où cette formation joue un rôle fondamental dans les processus de mémorisation, sa désinhibition pourrait expliquer l'actualisation simultanée de nombreux souvenirs." (Chambon)

Au delà des considération "chimiques", l'essentiel dans les NDE reste le changement psychique de la personne.

Celui qui revient n'est plus exactement celui qui est parti: il a vu, il sait, il construit désormais sa vie sur de nouvelles certitudes.

Exactement comme l'initiation qui fait naître un homme nouveau.


Quand le KGB assassina Tsotnié Grigorievich Rodonaya, un dissident géorgien, l'opération fut menée avec soin. La voiture qui l'écrasa roula une seconde fois sur son corps afin de parachever le travail. Ce corps malmené -fracture du crâne et de la colonne vertébrale- fut ensuite transportée à la morgue, et congelé en attendant l'autopsie. Trois jours plus tard, au premier coup de scalpel, Rodonaya ouvrit les yeux. Le médecin légiste les lui referma avant de poursuivre sa tâche. De nouveau, le cadavre rétif ouvrit les yeux : contre toute attente, Rodonaya était encore en vie.

Stupéfiante en soi, sa survie est bien moins étonnante que ce qu'il raconta plus tard au sujet de son expérience. Alors qu'il était o mort ", il fut attiré dans un monde de lumière où les lois de la science n'avaient plus cours : il pouvait se déplacer partout dans ce monde, voir à travers les murs, lire dans la pensée des gens et explorer le temps.

Aucun médecin n'aurait pris ses propos au sérieux si Rodonaya n'avait apporté des preuves concrètes : au cours de ses "voyages~>, il avait entendu les cris d'un nouveau-né provenant d'un hôpital voisin. Grâce à sa vision pénétrante et à sa perception accrue, il vit que l'enfant avait une fracture de la hanche, non décelée à la naissance. Dès qu'il retrouva la parole -trois jours après la tentative d'autopsie-, il informa le personnel hospitalier de l'état réel de cet enfant.

Normalement, Rodonaya n'aurait même pas dû connaître l'existence de ce bébé et moins encore la lésion dont il souffrait. Une radiographie de l'enfant lui donna raison. Aujourd'hui encore, la seule explication à ce mystère reste celle fournie par Rodonaya lui-même.

ÉLÉMENTS DE PREUVE

Tsotnié Grigorievich Rodonaya, omortu en 1976, est aujourd'hui prédicateur méthodiste au Texas. Il fait partie d'un nombre croissant de personnes qui affirment avoir connu une expérience de mort imminente (EMI). Schématiquement, on considère être en présence d'une EMI lorsqu'une personne en état de mort clinique recueille des visions de l'au-delà avant d'être ramenée à la vie. Le phénomène a toutes les caractéristiques d'un mensonge bien ficelé car il est impossible à prouver et, de plus, tout le monde a envie d'y croire. Mais s'agit-il vraiment d'un mensonge?

Le nombre de témoignages concordants semble indiquer que non. Une étude effectuée en 1992 démontre que, sur le seul territoire des États-Unis, 13 millions de personnes ont expérimenté une forme d'EMI. Et d'autres études soulignent que de telles expériences se recensent par millions dans des pays comme l'Inde, la Chine, le Zaïre et même en France. Quelles que soient leur religion ou leurs croyances, les sujets d'EMI décrivent leur expérience de manière identique : leurs visions et sensations sont très semblables.

DANS LA LUMIÈRE

Au cours d'une EMI classique, le mourant quitte son corps et survole le monde comme s'il était un oiseau. Il pénètre ensuite dans un tunnel sombre au bout duquel se trouve une lumiere blanche. Il entre dans cette zone de lumière et est alors enveloppé d'une sensation de paix, souvent associée à l'apparition d'une représentation de "Dieu " -dans certains cas, cette image est remplacée par une vision de l'Enfer. Une fois dans la zone de lumière, une voix questionne le sujet : qu'at-il appris ? Qu'a-t-il fait de mal?

Puis la voix lui explique, ou il le comprend de lui-même, qu'il lui reste encore des choses à accomplir et qu'il doit réintégrer son enveloppe corporelle. II obéit, à regret, et retourne à une vie terrestre où désormais toute peur de la mort a disparu et où le sens matérialiste est remplacé par une attitude spirituelle de grande ouverture vers autrui.

La similitude existant entre toutes ces expériences donne une certaine réalité au phénomène. Mais une question subsiste

s'agit-il uniquement d'une transformation spirituelle ou bien de la résultante d'altérations physiologiques?

UNE MORT CÉRÉBRALE

Pour Susan Blackmore, parapsychologue à l'Université West of England, nombre d'EMI peuvent s'expliquer par les effets de l'anoxie, c'est-à-dire l'insuffisante oxygénation du cerveau.

Lorsque le cerveau se meurt, dit Susan Blackmore, il continue à modéliser des environnements, mais en utilisant la mémoire et l'imagination -et non les sens. S'apparentant aux rêves ou aux souvenirs, ces perceptions peuvent très bien être effectuées "à vol d'oiseau". "

Selon Bruno Duroux, neurochirurgien, " l'hypothèse neurophysiologique la plus probable à propos des EMI est celle d'une libération finale de neuropeptides, molécules servant à la circulation des informations dans le cerveau. sorte de réaction programmée du cerveau face â l'ultime épreuve. " Mais cette hypothèse n'a pu être vérifiée car " aucune équipe scientifique n'accepterait de poser des capteurs d'électro-encéphalogramme sur le crâne d'une personne à l'agonie. De plus, nul ne peut prévoir qui reviendra à la vie après avoir frôlé la mort, ce qui rend l'étude systématique des EMI impossible. "

Toutefois, la thèse de Susan Blackmore a été fortement contestée. Le professeur David Fontana fait remarquer  qu'au cours de nombreuses EMI, les sujets parlent de faits qu'ils ne peuvent pas connaître (notamment des techniques médicales), impossibles à construire à partir de la mémoire ou de l'imagination. " Plusieurs expériences effectuées sur des volontaires viennent cependant étayer et confirmer l'argumentation de Fontana. Lorsqu'ils sont placés dans une pièce faiblement alimentée en oxygène, les facultés physiques et mentales des sujets se trouvent diminuées -y compris la mémoire. Et si certains d'entre eux ont signalé des hallucinations, aucune n'avait la clarté des EMI.

Susan Blackmore avance que l'anoxie n'est certainement pas l'unique cause des EMI. Le même phénomène peut résulter d'une sécrétion d'endorphines. Substances proches de la morphine, naturellement sécrétées par le cerveau en période de s stress, les endorphines provoquent notamment l'euphorie des coureurs de fond et masquent la douleur immédiate quand, par exemple, nous nous brisons un os dans un accident. Selon cette thèse, lorsque l'on est au seuil de la mort, les endorphines constitueraient une sorte d'oreiller fourni par la Nature pour le "long sommeil".

VISIONS DE L'ENFER

L'explication fondée sur les endorphines comporte des failles. Si le cerveau cherchait à nous protéger de la douleur, il le ferait avec des images agréables. Or toutes les EMI ne sont pas agréables: certaines de ces expériences sont en effet associées à d'affreuses visions.

Tout comme pour les o paradis EMI••, les e enfers EMI " sont décrits par les sujets avec une remarquable uniformité. Le Dr Maurice Mawlings, cardiologue, a noté que plusieurs de ses patients cardiaques signalaient avoir eu des visions épouvantables lors de leur EMI.

"Je me suis trouvé au-dessus de la table d'opération", témoigne un de ses patients. (Tétais ensuite irrésistiblement poussé vers un endroit sombre, rempli d'un air chaud et chargé de particules. J'étais terrifié. J'avais le sentiment que des choses me regardaient -peut-être des démons ou des monstres. Je criais pour qu'on me laisse sortir. Je me suis alors retrouvé dans mon corps. Maintenant, je suis terrorisé à l'idée de mourir, et je dors avec la lumière allumée. J'ai pourtant dépassé la cinquantaine"

EUPHORIE DE L'EFFORT

La thèse des endorphines devient encore moins convaincante lorsqu'on examine le phénomène de l'euphorie du coureur. Comme le fait remarquer le professeur Fontana, très peu d'athlètes connaissant cette euphorie, que ce soit pendant des matchs de ruQbv ou lors de marathons. relatent avoir vécu des EMI au cours de cette expérience.

D'autres sportifs, des alpinistes ou des navigateurs en solitaire, ont signalé effectivement des épisodes similaires à des EMI, mais il ressort que ces perceptions sont davantage liées à un réel danger de mort plutôt qu'à l'euphorie du coureur de fond.

Prenons le cas de Jacqui Greaves, une alpiniste qui, en 1994, fit une chute dans les Cairngorms, en Écosse, et passa quelque 16 heures dans une crevasse. r• Je suis entrée dans un état vraiment très étrange" raconte Jacqui. (J'avais quitté mon corps et je marchais dans un paysage très beau, tout bleu. C'était merveilleux et je n'avais plus la sensation du froid. a Cette expérience semble également avoir donné à Jacqui l'énergie nécessaire pour construire un igloo de fortune, ce qui lui a permis de rester en vie le temps que les secours l'atteignent.

Les EMI peuvent également être présentées comme une hallucination déclenchée par la réaction du cerveau à certains produits pharmaceutiques, voire à un empoisonnement du sang résultant d'une insuffisance rénale. La morphine et d'autres hallucinogènes étant administrés pour soulager la douleur d'un mourant, il serait logique de penser que ces produits sont à l'origine des phénomènes

Cependant, dans la plupart des EMI, la pharmacologie ne joue aucun rôle. Selon Steven Ridenhour, un toxicomane qui a tenté de revivre son EMI avec toutes les substances illégales possibles et imaginables : eaucune de ces drogues n'a donné le même résultat. J'étais très loin de retrouver ce que j'avais connu lors de mon EMI. •>

Dans presque toutes les EMI, les sujets sont profondément changés, physiquement et mentalement, après leur expérience. Et quoi qu'en disent les sceptiques, il y a là des constatations dont il est difficile de ne pas tenir compte.

GUÉRISON MIRACLE

En 1982, Mellen-Thomas Benedict, caméraman de cinéma, était atteint, selon le diagnostic médical, d'un cancer incurable. À son c. décès", il connut une EMI qui dura 90 minutes, pendant lesquelles il expérimenta les effets classiques des EMI avant de retourner à la vie. Cet episode pourrait etre explique de facon scientifique, excepté un détail: lorsqu'il revint à la vie, son cancer o incurable " avait totalement disparu.

La guérison de Benedict met en évidence le fait que les EMI, censées être un phénomène purement mental, peuvent avoir une incidence physique. Deux études indépendantes recensent une gamme d'effets secondaires apparus après la survenance d'une EMI chez 80 à 90 des sujets: intensification de certaines allergies, baisse de la tension artérielle et apparition d'une intolérance aux bruits forts, à des lumières intenses ainsi qu'à certains produits ménagers.

Une de ces études signale également une certaine sensibilité à l'électricité. Les sujets rapportent qu'en leur présence les ampoules électriques ont tendance à sauter (35 %), les ordinateurs à présenter des défaillances (20 %), les télévisions à mal fonctionner (54 %)... sans parler des montres qui s'arrêtent toutes seules et des liaisons téléphoniques interrompues.

QUE CONCLURE

Alors, où se trouve la vérité sur les EMI? Sommes-nous d'ailleurs certains d'avoir la réponse le jour de notre mort?

Dans ce débat, la science apporte sa contribution jusqu'à un certain point. L'anoxie, les drogues et les endorphines peuvent expliquer beaucoup de choses, mais éludent l'approche des phénomènes paranormaux étudiés.

Comment Rodonaya a-t-il pu affirmer l'existence d'une fracture de la hanche chez un nouveau-né qu'il n'avait jamais vu auparavant? Qu'est devenu le cancer au stade terminal diagnostiqué chez MellenThomas Benedict? Il est diff cite, dans de tels cas, d'avancer une explication simple et convaincante.

Il ne fait aucun doute que ces expériences sont réelles, mais quelles conclusions pouvons-nous en tirer? Tout indique que les sujets d'EMI ont des visions semblables, indépendantes de leurs croyances religieuses. Sont-elles dues au fait que l'esprit se détache du corps à l'approche de la mort? Cet état de perception accrue correspondrait-il alors à des capacités psychiques inexploitées?

UNE NOUVELLE VISION DE LA VIE

Dans son livre Mort et conscience, le parapsychologue David Lund suggère que "la perception extrasensorielle pourrait apparaître avec une vigueur accrue lorsque (influence du cerveau diminue, pour ensuite disparaître totalement. •• C'est ce qui se produit au cours d'une EMI: l'état de conscience perdure après que le corps (y compris le cerveau) a été déclaré en état de "mort clinique".

Il est par conséquent possible, si les EMI résultent d'une "mort cérébrale •> libérant nos capacités psychiques, que les expériences de mort imminente fournissent au sujet non pas un aperçu de l'Audelà, mais bien de leurs propres capacités ou sensibilités psychiques jusqu'alors en sommeil.

Pour cette raison, alors que les EMI ne nous apprennent rien de définitif sur la vie après la mort, elles nous révèlent quelque chose d'encore plus fascinant sur nous memes

TEMOIGNAGES







LE MONDE DE L'ETRANGE